L'X, cette inconnue

« Pourquoi tant de sacrifices au moment où l’on s’éveille à la vie ? »
Avec sincérité et recul, Alain Delorme retrace le parcours d’un jeune homme de province, passionné et studieux, qui rêve de réussite scolaire et d’utilité publique. De la petite enfance normande aux bancs du prestigieux lycée Louis-le-Grand, des classes préparatoires aux portes de l’École polytechnique, il livre une réflexion intime et lucide sur les chemins de l’excellence, les illusions de l’élitisme, et la réalité souvent complexe qui suit, dans la vie professionnelle, les rêves de jeunesse.
À travers ce témoignage sensible, l’auteur interroge les choix d’orientation, l’éducation, le rôle des études dans la construction de soi, et ce que signifie réussir sa vie.
Un récit à la croisée du développement personnel, de la chronique sociale et du regard critique sur les grandes écoles françaises.

Ingénieur spécialisé dans les télécommunications, Alain Delorme a contribué à l’essor majeur de l’audiovisuel français et européen, puis accompagné l’aventure de la Cité du Cinéma. 

 

 

Bellême, mon Combray

Céline Posson-Girouard fait revivre son enfance percheronne à travers le prisme de Proust. Comme Combray pour le narrateur de la Recherche, Bellême devient un sanctuaire de mémoire où aubépines et lilas embaument les souvenirs familiaux.
À travers des évocations sensibles de la mer, du jardin familial, de la maison natale, de la musique et des lectures partagées, elle explore la relation fusionnelle, complexe, et parfois étouffante avec sa mère.
Chaque chapitre mêle récit personnel, réminiscences, descriptions poétiques et références littéraires, notamment à Proust, Baudelaire, Hugo. Le texte évoque aussi les transmissions générationnelles, les liens mère-fille, les douleurs du deuil, et l’ancrage dans un lieu de mémoire – Bellême, son Combray.

Après une enfance à Bellême puis des études à la Sorbonne, Céline Posson-Girouard a mené une carrière d'enseignante et de bibliothécaire. Elle écrit des récits empreints de poésie et de souvenirs de jeunesse.

 

 

Mucho Más

On peut vivre sans le tango, mais moins bien. On peut vivre sans le maté, l’asado, le truco, mais moins bien.
Au gré du voyage au pays de la pampa et d’Ushuaïa, de Borges et des gauchos, auquel invite « Mucho Más », on comprend qu’en Argentine le tango est beaucoup plus qu’une danse, le maté plus qu’une boisson, l’asado plus qu’un repas, et aussi le football plus qu’un sport, le sud plus qu’une région… Ce sont les fondations qui soutiennent l’unité du pays.
Si la société est restée stable en dépit des forces centrifuges qui l’ont sans cesse menacée, c’est parce que chacun se retrouve autour de ces traditions séculaires.
Les hasards de la vie professionnelle ont conduit Jean-Pierre Doly et sa famille à Buenos Aires pour quelques années il y a un quart de siècle. Coup de foudre ! Sa passion n’a jamais faibli depuis, bien au contraire. Au gré de ses visites et de ses lectures, au contact des amitiés durables nouées là-bas, il a saisi, derrière les clichés, les ressorts profonds de la culture argentine.
Les carnets de voyages et de réflexions qu’il propose ici permettent d’entrevoir d’où vient le goût pour le bonheur des Argentins et leur étonnante résilience.

Ancien dirigeant d’entreprise, conseil et conférencier en management et ressources humaines, Jean-Pierre Doly est membre des comités stratégiques du CERALE (Centre d’études et de Recherche Amérique Latine-Europe) et de la chambre argentino-française ALFA Business Forum. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont « Sport et entreprise, managers de talents » (Solar, 2021) et « L’accordeur de talents - Optimiser la performance d’une équipe » (Dunod, 2012).

 

 

Les couleurs de Balbec

Au commencement était le Grand Hôtel !

Il est d’usage de situer du côté d’Illiers-Combray la source d’ « À la recherche du temps perdu » . D’un baiser du soir compromis par la visite d’un voisin est né un récit de sept tomes.

Si l’esprit de la « Recherche » vient de là, c’est en revanche à Cabourg que le roman doit le charme de son écriture.

En 1907, on y inaugure le Grand Hôtel. Proust, qui connaît la côte normande depuis l’enfance, décide de s’y installer pour l’été. Il le fera par la suite chaque année jusqu’à la guerre. La magie des couleurs qui l’entourent imprègne son œuvre.

Bleu, rose, jaune : pour Brigitte Albert-Jacouty, le triptyque des couleurs de Balbec fonde la poésie proustienne.

À l’appui de sa démonstration, elle a invité Bernard Soupre à illustrer ses pages de 21 aquarelles originales. La rigueur de la plume et la légèreté du pinceau se font écho dans un dialogue harmonieux.

Brigitte Albert-Jacouty, professeur de lettres classiques, est conférencière et auteure d’articles sur l’œuvre de Proust. Elle est membre du Cercle littéraire de Cabourg-Balbec et de la Société des amis de Marcel Proust.

 

Les dessous de l'Origine du monde


Tous les tableaux de Courbet ne sont pas signés.
Notamment un.
Le plus récemment entré dans les collections publiques.
Le plus sulfureux aussi.
Pourquoi « L’Origine du monde » n’a-t-elle pas reçu le sceau de la signature soignée, presque scolaire, dont
le peintre d’Ornans, à l’ego proéminent, marquait le bas de ses œuvres ?
Scrupule, embarras, discrétion ? Ce n’était pas son genre.
L’attribution de « L’Origine du monde » à l’auteur du « Sommeil » est un axiome : une vérité tenue pour si évidente qu’elle n’a pas besoin d’être démontrée.
Et si « L’Origine du monde » n’était pas de Courbet ?
Autour de cette conjecture, Giselle Blanchard a tressé un roman de treize chapitres qui entraîne le lecteur dans les méandres du sortilège de ce tableau si perturbant.

Ancien haut fonctionnaire, Giselle Blanchard est écrivain et peintre.